Friday, December 9, 2011

Bethel Finance: Les constructeurs automobiles chinois ne s'interdisent plus de produire en Europe

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Après le rachat de Volvo par Geely, essentiellement pensé pour participer à la croissance du marché premium en Chine, plusieurs constructeurs chinois songent également à une présence en Europe de l'Ouest. Soit en s'installant dans des usines abandonnées, soit par des importations directes.

Est-ce le contrecoup du ralentissement des ventes de voitures sur le marché chinois ? Les constructeurs du pays du Milieu sont plusieurs actuellement à vouloir implanter une tête de pont industrielle en Europe pour partir à l'assaut de ce marché occidental. Une demi-douzaine d'années après une précédente offensive commerciale, avec des modèles parfois ouvertement copiés sur des véhicules européens et qui ne passaient pas l'épreuve des « crash tests », les projets paraissent maintenant plus affûtés. Dans les mois à venir, les Chinois ne voudront pas se contenter de leur présence dans des pays périphériques, comme la Russie ou l'Egypte. Revue de détail de ces plans convergents.

En Italie, les pouvoirs publics respirent : l'ex-usine Fiat de Termini Imerese, près de Palerme, ne fermera pas et vient de faire l'objet d'un accord de reprise, au terme d'une longue négociation. Le site sicilien est cédé au constructeur italien DR Motor, qui n'est rien d'autre... qu'un faux nez du chinois Chery. Grâce à une batterie d'aides publiques, ce dernier, présidé par Massimo Di Risio, reprend les lieux pour 1 euro symbolique, promet de réembaucher progressivement 1.300 de ses employés, pour y produire à partir de la fin 2012 plusieurs modèles, à partir de kits importés de Chine. En clair, sans le concours d'équipementiers locaux. Bien que badgées DR, ces voitures commercialisées d'abord en Italie, puis juste après dans d'autres pays d'Europe, seront à la base des modèles Chery, à l'instar du projet DR3, qui est une Fulwin 2, ou de la Chery M1 rebaptisée dans la Botte DR1. Car Di Risio assemble déjà des modèles Chery, sur des bases modestes, dans une autre usine au nord de Naples. Malgré sa situation financière très précaire, comme le rappelle « Automotive News Europe », l'industriel italien prévoit cette fois d'investir 125 millions à Termini Imerese, pour y assembler 60.000 autos par an autour de 2016.

Indirectement impliqué dans le cas précédent, Chery ne manque pas de projets, puisqu'il vient également de dévoiler à Shanghai une marque entièrement nouvelle, Qoros, et son premier « concept car », préfigurant une berline qui sera produite pour les marchés européens et chinois, à la fin 2013. Un projet logé dans l'escarcelle de Chery Quantum, une société commune à 50-50 entre le constructeur public chinois et la société d'investissement Israel Corp. A la barre, un vice-président allemand, issu de Volkswagen, et l'ex-chef du design de Mini... L'idée d'une telle marque nouvelle est d'effectuer un vrai saut en termes de qualité, pour rivaliser avec des valeurs sûres comme les coréens Hyundai, Kia ou le tchèque Skoda.
Déploiement en Angleterre

Autre volet de cette offensive peut-être pas si fantaisiste : Geely, qui a déjà racheté en Europe le suédois Volvo Cars ainsi que Manganese Bronze Holdings, le constructeur des célèbres taxis londoniens, va utiliser cette seconde entité pour créer un réseau de concessionnaires en Grande-Bretagne. Objectif, lancer un modèle par an dans le pays durant les quatre ou cinq années à venir, en commençant par la berline EC7, qui vient de décrocher 4 étoiles aux « crash tests » européens. Si tout se passe bien, d'autres pays d'Europe pourraient suivre.

Enfin, un autre groupe chinois, Great Wall, a mis la main sur la seule usine automobile de Bulgarie, à 150 kilomètres de Sofia, qui assemblait jadis des modèles russes Moskvitch. La production de trois de ses modèles (la citadine Voleex, le SUV Hover et un pick-up) devrait commencer au début 2012, à destination de plusieurs marchés européens, dont la Bulgarie. Les capacités théoriques pourraient représenter 50.000 voitures par an. De plus, Great Wall cherche à établir un centre technique en Europe, pour se caler plus facilement sur les normes locales de sécurité.

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